Seul en scène, accompagné d’un masque, d’un cube et de quelques kilos d’argile, Laurent Rogero joue tous les personnages de la pièce de Molière. Une mise en scène épurée au service du texte, de l’imagination et de la relation avec les spectateurs.
L’incontournable de la compagnie !
Ce spectacle connait un beau succès avec plus de 250 représentations depuis la 1ère au Grand Bleu de Lille. Une performance, un solo tout terrain avec masques et marionnettes dans un espace de 3mx3m. Une mise en scène épurée au service du texte.
Sganarelle porte un masque rouge, Dom Juan garde le visage lisse ; derrière ces deux personnages de Molière, un seul comédien, Laurent Rogero. Jouer Dom Juan seul, c’est vouloir mettre en valeur la solitude et la folie du personnage. Dom Juan court à sa propre perte ; sa liberté l’enivre et lui fait peur, il cherche les limites en provoquant la mort même. Dom Juan et Sganarelle sont comme deux extrémités de l’homme équilibré : le maître est fou, le valet est idiot. L’un est instable, ne tient à rien, n’est tenu par rien. L’autre est figé coincé entre sa peur et sa colère. L’acteur masqué, c’est Sganarelle : il a l’expressivité des valets de commedia dell’arte, et qu’il mente ou qu’il dise la vérité, il est toujours entier. L’acteur démasqué, c’est Dom Juan : son visage nu est à lui seul une provocation. Les autres personnages deviennent des excroissances du corps de l’acteur : comme si le regard de Dom Juan effaçait toutes les personnalités, les passait au filtre de son seul désir. Une cape, deux boules d’argile hâtivement modelées et les paysannes se crêpent le chignon ; un socle rouge et la statue du commandeur s’ébranle... 
"Dom Juan se révolte. Contre son père, son créancier, ses beaux frères, sa fiancée, son valet, un mendiant, la statue d’un homme qu’il a tué : toutes sortes de gêneurs qui l’empêchent de faire ce qu’il veut. Dom Juan veut jouir de tous les plaisirs et ne rendre de comptes à personne. Alors il fuit, perpétuellement. Mais peut-il prétendre ne rien devoir à tous ceux qu’il a trompés ? Cette lutte d’un homme avec le corps social, c’est comme la lutte d’un homme avec son propre corps. C’est pourquoi la plupart des personnages font ici partie intégrante du corps de l’acteur : dans le prolongement de ses membres, des têtes de marionnettes prennent la parole. Quant à Sganarelle, il est si proche de Dom Juan qu’il en est comme le double : un demi-masque, figé dans une expression de reproche et de peur, s’agrippe à chaque acte au visage de Dom Juan pour tenter de le ramener à la raison." Laurent Rogero
"Un théâtre proche de l’arte povera, où la précision et l’économie de moyen offrent une nouvelle écoute, une insolence renouvelée du texte. Un Dom Juan intime, à nu, dont le corps porte toutes les contradictions." Valérie de Saint-Do - Cassandre
Adaptation, mise en scène, jeu : Laurent Rogero Décor : Mahi Grand Masque : Loïc Nebreda Musique : Olivier Colombel Régie, Lumières : Matthieu Chevet, Stéphane Le Sauce Production, diffusion : Julie Lacoue-Labarthe, Laurie Arrecgros
Production Groupe Anamorphose, Office Artistique de la Région Aquitaine, Scène Nationale de Bayonne - Sud Aquitain, IDDAC. Avec nos remerciements au Théâtre des Quatre Saisons de Gradignan, à la Ville de Floirac, et au CDN Le Grand Bleu de Lille.
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